Un plaidoyer de Hans Kluge et de Robb Butler
Health Policy Watch (HPW) Cette question a été posée récemment par un jeune du réseau Youth4Health. La réponse est à la fois simple et triste : les raisons ne sont pas d'ordre médical. À l'occasion de la Journée mondiale du sida, nous constatons que les principaux obstacles qui subsistent dans la lutte contre le VIH/sida dans une grande partie du monde sont de nature politique. Des environnements restrictifs et intolérants. Stigmatisation, discrimination et même criminalisation de la transmission du VIH. Une acceptation inégale des interventions fondées sur des preuves et des recommandations. Aujourd'hui, nous disposons de tous les médicaments, outils et technologies nécessaires pour vaincre le SIDA. Un test de séropositivité n'est plus une condamnation à mort. Des améliorations spectaculaires dans le traitement antirétroviral (TAR) permettent aux personnes vivant avec le VIH de mener une vie saine et longue - en particulier si elles sont diagnostiquées tôt et prennent des médicaments antiviraux. Et il ne faut pas oublier : Nous disposons de moyens de prévention très efficaces, comme la prophylaxie pré-exposition ou PrEP, et - last but not least - les préservatifs. En juillet dernier, l'ONUSIDA a indiqué que la pandémie mondiale de sida pourrait prendre fin d'ici 2030 si les chefs d'État et de gouvernement augmentaient les ressources, notamment pour la prévention du VIH. En donnant la priorité à des approches préventives combinées, nous pouvons réduire les nouvelles infections.