De Manuela Cattaneo et Andréa Rajman
Journée d’étude à l’Université de la Suisse italienne (USI) de Lugano organisée par AMCA (Association pour l’aide médicale à l’Amérique centrale), le mercredi 15 mai 2019, à laquelle ont participé une quinzaine d’intervenantes représentant pour la plupart des ONG, deux modérateurs soit Dick Marty (membre du conseil de la Fondation Amis d’AMCA) et Franco Cavalli (directeur technique d’AMCA), ainsi qu’une centaine de personnes qui ont participé et échangé sur les thèmes relatifs à la santé des femmes.
En introduction de cette journée d’étude Madame Marina Carobbio Guscetti co-présidente d’AMCA et présidente du Conseil national ainsi que Madame Andréa Rajman responsable de Medicus Mundi Suisse (MMS) pour la Suisse romande ont toutes deux apporté un regard particulier sur l’approche des femmes et des genres nécessaire pour garantir leurs droits fondamentaux.
S’ensuivent les interventions plus approfondies sur le thème de l’accès à la santé de base, l’éducation et la prévention du cancer dans les pays en voie de développement, sans oublier les thèmes de la violence que subissent les femmes et leurs conséquences sur leur santé physique.
L’accent a été porté sur les problèmes et les conséquences du manque d’accessibilité du droit à la santé des femmes et du manque de prévention dans les programmes et les projets en cours, dans des secteurs particulièrement sensibles, tels que la gynécologie et l’obstétrique, afin de réduire le taux de mortalité maternelle encore très élevé dans les pays en voie de développement. Ont également été présentés certains projets des interventions en Suisse des femmes et de leur droit ainsi que ceux des thèmes urgents de la santé des migrantes et de la prévention de la violence de genre.
Les réflexions présentent s’inscrivent dans le cadre des références globales de l’Agenda 2030 et des objectifs durables pour le bien-être et la santé pour tous, et de l’égalité des genres dans la perspective d’en améliorer un futur durable pour tous.
Les diverses interventions ont contribué à s’inscrire dans la lutte pour l’égalité des genres du secteur de la coopération au développement et sur l’impact des résultats de ses programmes et de ses expériences.
Un pas important a été accompli par l’information et le partage des modalités des interventions, afin de rechercher ensemble la solution des problèmes, mais il reste encore beaucoup à faire. Les ONG doivent tout mettre en œuvre pour obtenir un meilleur plan d’approche au thème de la santé des femmes, afin de démontrer comment le système sanitaire d’aujourd’hui est imparfait et comment il serait plus important de faciliter l’accès à la santé et à la prévention pour les femmes dans le monde.
Les intervenantes, les institutions suisses, ainsi que Medicus Mundi Suisse par son Manifeste , ont délivré un message important sur les objectifs essentiels a apporté par un renforcement plus cohérent et solidaire des ONG et des institutions, afin que les femmes obtiennent plus de justice sociale.
Pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030, nous devons renforcer nos efforts de solidarité commune, en donnant également aux femmes et aux jeune filles - afin qu’elles ne soient pas laissées pour compte - la possibilité d’exercer leurs droits fondamentaux pour parvenir à une meilleure situation sociale et professionnelle. Bien des obstacles évidents, tels que, entre autres, l’accès difficile aux soins de santé, sont à surmonter dus aux déséquilibres socio-économiques et à la pauvreté. Ce sont des défis que nous devons absolument aborder par une meilleure approche.
Pour AMCA, ce fut un moment très important pour confronter des expériences et des réalités en Suisse et dans d'autres pays, en relevant que chaque problème a son dénominateur commun, et que si l'on s'y attaque de manière systémique et collégiale, on doit pouvoir arriver à affronter et à juguler les conséquences négatives importantes que le manque de reconnaissance du droit fondamental à la santé a sur la vie des femmes et de leurs familles.
Plus d’informations sur la journée d’étude.