Medicus Mundi Suisse Avec l’épidémie de COVID-19, il y a une escalade du risque encouru par des millions de personnes d’être touchées par la violence domestique et la violence basée sur le genre, qui laisse non seulement une cicatrice sur le corps physique mais aussi sur le corps mental.
Selon une nouvelle enquête de l’OMS, la pandémie de COVID-19 a perturbé ou interrompu des services de santé mentale essentiels dans 93 % des pays du monde alors que la demande en matière de santé mentale augmente. Dans le monde, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, la violence exercée par un partenaire intime étant la plus courante. La violence augmente généralement dans les situations d’urgence telles que les pays touchés par la guerre, les États fragiles ou pendant la pandémie actuelle de Covid-19 en raison des mesures de confinement qui en résultent. Les jeunes femmes, les femmes handicapées et les femmes pauvres en particulier encourent un risque accru. Les défis à relever pour faire face à cette situation sont de deux ordres : premièrement, seul un nombre limité de femmes et de filles signalent des violences, et deuxièmement, le fardeau financier de la gestion de l’augmentation du nombre de cas est énorme.
Pendant trop longtemps, les troubles mentaux ont été largement négligés par les systèmes de santé. Ceci en dépit du fait qu’on les retrouve dans tous les pays, chez les femmes et les hommes, à toutes les étapes de la vie, parmi les riches et les pauvres, et dans les zones rurales et urbaines. Si les personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent pas le traitement et les soins dont elles ont besoin, elles risquent d’être marginalisées par la société ; beaucoup sombrent dans la pauvreté et deviennent des sans-abris.
Le manque de soutien politique, une gestion inadéquate, des services de santé surchargés et, parfois, la résistance des décideurs et des professionnels de santé ont entravé le développement de systèmes de traitement de la santé mentale cohérents. Les incompréhensions sur la nature des troubles mentaux et leur traitement ont encore freiné les progrès, malgré les preuves de guérison des traumatismes et des blessures psychologiques et la reconstruction des structures sociales grâce à des systèmes de soutien et de soins psychosociaux.
Au cours de cette conférence de 2 jours, nous examinerons l’impact de la santé mentale sur les femmes et leurs familles, en particulier en ce qui concerne la violence basée sur le genre, la façon dont les systèmes de santé doivent traiter de manière adéquate les troubles de santé mentale et la façon dont un soutien psychosocial peut être fourni dans les zones dépourvues de professionnels de la santé mentale.
Pour plus d’informations, veuillez envoyer un courriel à Carine Weiss (MMS): cweiss@medicusmundi.ch