By Andréa Rajman
En septembre 2024, le réseau Medicus Mundi Suisse a organisé une table ronde sur l'intégration de la coopération au développement, de l'aide humanitaire et des activités de paix. Cette approche dite "triple nexus" est prometteuse, à condition de tenir compte de quelques pièges.
Les développements géopolitiques récents et le nombre croissant de conflits violents entraînant des conséquences humanitaires dévastatrices obligeront les partenaires de la coopération internationale à travailler plus étroitement dans le futur. Il ne suffira plus de coordonner les résultats des diverses approches. Les différent·e·s acteur·rices devront également être plus à l'écoute des populations touchées, de leurs organisations locales et des partenaires gouvernementaux locaux pour établir une vision mutuelle du développement et de la paix. Cette approche conjointe appelée « nexus » rassemble des partenaires de la coopération au développement, de l’humanitaire et de la promotion de la paix.
La pandémie de Covid-19 avait déjà montré la nécessité d’une approche intégrée de tou·t·es les acteur·rices (les Etats, les organisations gouvernementales et non-gouvernementales, les communautés locales, ...), notamment pour l’accès et la distribution des vaccins. Face à une crise multiple et mondiale et l’émergence de nombreux contextes fragiles, les liens entre coopération au développement, aide humanitaire et promotion de la paix nécessitent une collaboration systémique plus étroite, en particulier dans le domaine de la santé.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'amélioration des résultats sanitaires durant les situations d'urgence complexes et prolongées exige une approche à trois composantes centrées sur la réponse aux besoins immédiats, la résilience des communautés, la cohésion sociale, la reconstruction du système de santé et la prévention des situations d'urgence futures.
Ces trois composantes ont traditionnellement été réparties entre les acteur·rices de l'humanitaire, du développement et de la promotion de la paix, chacun travaillant indépendamment sur le terrain avec ses propres mécanismes de coordination, de planification et de mobilisation. L’approche du triple nexus permet de renforcer la cohérence entre ces trois composantes pour mieux répondre aux besoins immédiats tout en travaillant sur les causes profondes des crises et en favorisant des solutions durables. Une approche plus holistique et permettant une meilleure collaboration avec les acteur·rices locaux·ales est donc nécessaire.
Cependant une approche triple nexus se heurte à plusieurs défis lors de sa mise en œuvre dans les programmes de la coopération internationale et soulève des questions telles que :
Que signifie le triple nexus pour les acteur·rices locaux·ales en matière de santé ?
Par quelles approches ?
La table ronde « Le triple nexus : Quels avantages pour la santé globale à intégrer coopération au développement, aide humanitaire et promotion de la paix ? » organisée par MMS, qui s’est tenue en présentiel le 25 septembre 2024 à Lausanne, s’est intéressée à ces enjeux et approches.
16 personnes ont participé à cette table ronde, principalement des responsables de projets, des coordinateur∙rice∙s et directeur∙rice∙s de programmes de la coopération internationale issu·e·s de nos membres, mais également des expert∙e∙s en matière de santé et/ou de coopération internationale issu∙e∙s d’organisations telles que la Direction du développement et de la coopération (DDC). Quatre organisations intervenantes (dont 2 membres de MMS) ont permis de poser le cadre de la problématique du triple nexus : MMS, Handicap International, Women’s Hope International et la DDC.
La présentation de Martin Leschhorn Strebel introduit le débat sur le "triple nexus" dans le cadre de la politique de développement et des processus de connaissance au sein du réseau Medicus Mundi Suisse (MMS). Le triple nexus réunit trois secteurs : la coopération au développement, l'aide humanitaire, et le travail de paix. MMS a d'abord travaillé sur le lien entre les deux premiers (coopération et humanitaire) entre 2015 et 2017, influençant la DDC pour rapprocher ces secteurs.
Le réseau, composé principalement d'organisations humanitaires et de développement, a aussi contribué à l'élaboration de la politique de la DDC. Cette collaboration a conduit à une meilleure intégration des deux domaines au sein de la DDC.
Le concept du triple nexus a évolué avec un apprentissage sur la gestion des contextes fragiles, notamment entre la DDC et la Croix-Rouge suisse (CRS). La fragilité, un thème central dans la politique de développement, désigne des situations où les systèmes étatiques sont faibles et où les risques sociaux et politiques sont nombreux. Les enseignements de ce processus montrent l'importance de la flexibilité des acteurs et des bailleurs de fonds, de l'implication des communautés locales, et de l'ancrage des connaissances locales pour renforcer les systèmes supérieurs.
Pour plus d’informations voir le ppt de Martin Leschhorn Strebel.
Voir également l’article de Martin Leschhorn dans ce bulletin.
La DDC a déjà mis en œuvre plusieurs programmes liés au nexus pour adopter une approche intégrée du nexus humanitaire, développement et paix (HDP)et a restructuré ses activités pour renforcer cette approche.
Pour plus d’informations voir le ppt de Geneviève Comtesse
Et pour plus d’informations voir :
La présentation de Women’s Hope International a porté sur son expérience et ses leçons apprises de l’approche nexus, puis a illustré son propos avec son intervention dans la Province du Ouaddaï, à l’est du Tchad.
Tout d’abord, l’organisation a rappelé que la nature de ses contextes d’intervention – très souvent fragiles comme à l’Est du Tchad, dans la région Somali en Ethiopie ou en Afghanistan – la pousse à intégrer de plus en plus l’approche nexus dans ses projets. Son approche repose sur trois facteurs clés : la collaboration, la cohérence et la complémentarité. Ses interventions d’urgence sont toujours complémentaires de projets à plus long terme avec ses partenaires locaux. Concrètement, lorsqu’une crise survient dans une zone où elle co-implémente un projet de plus long terme, l’organisation adapte son intervention en cohérence avec les besoins des populations affectées identifiés par ses partenaires locaux afin d’apporter un soutien temporaire et complémentaire d’autres organisations. Ainsi, elle a par exemple déployé une intervention en 2021, pendant la sécheresse historique dans la région Somali, pour répondre aux besoins urgents en eau dans les 24 centres de santé de la zone. Grâce à l’ancrage local de ses partenaires, l’organisation est capable d’identifier rapidement les besoins et de fournir une réponse adaptée.
Depuis septembre 2024, Women’s Hope International déploie un projet d’urgence humanitaire près d’Abéché dans l’est du Tchad en collaboration avec son partenaire local, le Bureau d’Appui Santé et Environnement. Ce projet fait suite à la crise des réfugié·es et retourné·es (des Tchadien·nes vivant au Soudan) du Soudan – où plus de 800'000 personnes ont traversé la frontière tchadienne depuis avril 2023.
Récemment, un camp et un site pour les réfugié·es et retourné·es ont été mis en place dans les zones où les deux organisations implémentent un projet de santé communautaire dans le domaine de l’amélioration de l’accès aux soins de santé maternelle et infantile depuis 2019. En plus de ce camp et de ce site, de nombreux retourné·es se sont installé·es dans les villages où le projet est implémenté – accroissant la pression sur le système de santé local. Outre des besoins urgents pour ces personnes, la communauté hôte fait également face à des difficultés financières induites par la crise au Soudan – la raréfaction des ressources et une inflation de près de 40% en un an, ce qui fragilise la situation dans tout l’est du pays.
Après avoir identifié les besoins en collaboration avec les communautés hôtes et les organismes s’occupant du camp et du site, les deux organisations ont mis en place depuis début septembre 2024 et jusqu’à mars 2025 une réponse permettant de couvrir les besoins des réfugié·es et des retourné·es ainsi que ceux des communautés hôtes. Concrètement, cela se traduit par le renforcement des infrastructures de santé près du camp et du site, la fourniture de kits de première nécessité pour les femmes enceintes qui y vivent, la prise en charge des soins médicaux pour ces femmes ainsi que pour les enfants jusqu’à cinq ans et l’allocation d’un fonds supplémentaire pour la prise en charge des soins de santé pour les communautés hôtes. Cette intervention est à la fois cohérente par rapport à l’évolution du contexte et des besoins et complémentaire au projet à plus long terme. Indirectement, l’objectif est également de maintenir la cohésion au sein de la communauté hôte et avec les populations ayant fui la guerre au Soudan.
Pour plus d’informations voir le ppt de Maxence Couche-Franquet
Handicap International (HI) est présent dans une soixantaine de pays globalement, 23 d'entre eux établissent des projets de lutte anti-mines et réduction de la violence armée. Nous avons une approche multisectorielle qui nous aide à mieux répondre aux différents besoins liés à ces thématiques – peu importe le stade du conflit – que ce soit en urgence, en contexte de développement ou de ''peacebuilding''.
Le secteur dans lequel HI travaille est issu de trois grands traités : 1997 – le Traité d'Ottawa ; 2003 – le Cluster Munition Coalition ; 2006 – la Convention on Cluster Munitions.
HI travaille aussi maintenant à la campagne EWIPA (pour plus d'info: https://ewipa.org/) qui vise à prévenir le bombardement des zones civiles, qui est malheureusement en augmentation et qui, comme les mines, détruit les infrastructures, l'accès au service et qui, au-delà des victimes directes, boque aussi les communautés dans leurs capacités de retour à la normal, et ce, des décennies après la contamination.
HI et l'équipe RVA (Réduction de la Violence Armée) travaillent surtout autour de cinq grands axes :
Enfin, HI a une manière d’intervenir qui le différencie des autres acteurs de la lutte anti-mines : le fait d'avoir une approche sensible aux conflits. Par exemple, l’organisation vise à prioriser les tâches de déminages ou la remise des terres, dans le but d’éviter de déstabiliser le pouvoir en place au niveau communautaire et en conséquence alimenter des tensions au sein de celle-ci. Elle mène également des activités communautaires de transformation de conflit, permettant à HI et aux acteurs locaux d'échanger sur les problématiques entourant le port d'arme, les tensions pouvant mener au conflit, etc. et de cette façon tenter de les prévenir ou de les résoudre. Elle favorise une approche par le partenariat avec des secteurs comme celui de l'éducation, de livelihood, de santé, etc. pour être certaine que les solutions identifiées puissent prendre souche et être mises en place de façon cohérente et durable.
À travers ces différents angles d'approche, HI se déploie tout au long du nexus et continue de chercher des partenaires pour assurer des réponses compréhensives aux crises complexes pouvant mener à l'escalade de la violence.
Pour plus d’informations voir le ppt de Laurie Druel
Les présentations des différents projets et expériences ont permis de lancer une discussion fournie et de réfléchir aux enjeux, défis et potentielles réponses concernant le triple nexus.
Les participant·e·s s’accordent à dire que le triple nexus fait sens dans les contextes fragiles. Il est en effet nécessaire d’adapter les réponses aux besoins du Sud global et ils·elles insistent sur une approche holistique des différents besoins des communautés locales avec une bonne compréhension du contexte.
Durant cette table ronde, une question a été posée en plénière et a complété les échanges et les réflexions : « Comment les initiatives de santé peuvent-elles bénéficier d’une approche cohérente et intégrée qui combine coopération au développement, aide humanitaire et promotion de la paix ? Quels sont les exemples de bonnes pratiques permettant de meilleures synergies ? Quels sont les leçons à tirer ? »
a) Le financement des projets
Les participant∙e∙s ont relevé qu’il n’y a pas un financement spécifique pour le triple nexus, seulement des fonds d’urgence dans le cas où il y aurait un changement de situation.
En effet, le financement du triple nexus s'accompagne de plusieurs défis auxquels les différentes organisations sont confrontées. Parmi ceux-ci on peut mentionner :
1. La fragmentation des finances. Traditionnellement, les fonds destinés à l'aide humanitaire, au développement et à la promotion de la paix proviennent de sources différentes et sont acheminés par des canaux distincts. Les fonds humanitaires sont souvent affectés à des interventions d'urgence, les fonds de développement sont destinés à des projets à long terme, tandis que les fonds pour la promotion de la paix proviennent de donateurs spécifiques axés sur la paix et sont liés au paysage politique et environnemental instable d’un pays. Comme les donateurs allouent généralement des fonds à un seul secteur et ont des directives strictes sur la manière dont l'argent doit être dépensé, cette fragmentation peut empêcher l'approche holistique et intégrée d’un triple nexus.
2. La difficulté du suivi et de l'évaluation. Les donateurs exigent généralement des rapports détaillés sur l'impact de leurs investissements. Cependant, il peut s'avérer compliqué d'établir des rapports sur plusieurs secteurs et de s'assurer que les fonds sont utilisés efficacement pour l'aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix.
C’est pourquoi les participant·e·s insistent pour une flexibilisation dans l’affectation des finances de la part des bailleurs de fonds. Pour la Fedevaco, par exemple, l’important est de conserver son focus de financement de projets avec des objectifs de développement à long terme et en partenariat avec des organisations de la société civile locale, quel que soit l’acteur qui le mette en place, pour autant qu’il fasse preuve de compétences en la matière.
b) Du besoin d’une approche intégrée, d’une collaboration étroite et d’une coordination cohérente entre tous les acteurs et toutes les actrices
Les participant·e·s ont également souligné l’importance d’une collaboration et d’une coordination à un niveau national, tout en incluant les communautés locales. La Fedevaco, par exemple, soutient les approches nexus dans les projets de ses membres dans le sens d’une collaboration plus étroite entre les acteurs de l’humanitaire, du développement et des mesures de promotion pour la paix pour atteindre des objectifs communs, capitalisant sur leurs avantages comparatifs en fonction de leur pertinence dans le contexte et dans le respect des différents mandats et principes. L’esprit est que les organisations présentes sur le terrain ajustent leurs programmes en fonction des synergies et des lacunes identifiées lors de l’analyse conjointe et coordonnent leurs interventions dans leur compétence propres et avec les différents acteurs (étatiques, internationaux et locaux). Il ne s’agit donc pas que les acteurs·rices du développement fassent de l’humanitaire ni le contraire.
c) La localisation : de l’importance du réseau local existant
Les participant∙e∙s soulignent l’importance de l’ancrage local dans leurs projets. En effet, renforcer la confiance et permettre l'appropriation du projet par les partenaires locaux permet de s’aligner sur les besoins des communautés et leurs priorités.
Associer les communautés locales, les autorités locales et les ONGs à la conception et la mise en œuvre de projets dans le triple nexus favorise un sentiment d’appropriation du projet et renforce les capacités locales, telles que les structures de gouvernance et la résilience de communautés, ce qui peut leur permettre de mieux gérer les défis à venir.
d) L’impact du triple nexus
Les participant·e·s ont insisté sur la notion d’impact du triple nexus, car celui-ci dépend de la qualité de sa mise en œuvre, mais également de l’engagement local des acteur·rices, compte tenu de la complexité de la combinaison de ses 3 composantes. Pour avoir un impact positif il est, par exemple, également nécessaire que les interventions sur le terrain répondent à des solutions à long terme, afin d’avoir des résultats dans la durée.
e) Promotion de la paix
Durant la discussion, il a été relevé que la promotion de la paix dans les contextes de conflit avec une approche intégrée de la santé peut aider à réduire les tensions sociales, favorise la cohésion sociale, renforce la coopération entre les communautés et améliorer l’accès aux services de santé, en particulier dans les zones marginalisées ou divisées.
En effet, la promotion de la paix englobe les efforts visant à prévenir la violence, à résoudre les conflits de manière pacifique et à créer un environnement stable et sécurisé. Cela implique des actions telles que le soutien aux processus de paix, y compris la médiation et la réconciliation, mais aussi la construction d'institutions favorisant une gouvernance équitable et pacifique, ou encore la réduction des inégalités et des injustices sociales, qui sont souvent à la base des conflits.
Bien que l'intégration du triple nexus soit une approche prometteuse pour résoudre les crises, elle est confrontée à plusieurs défis comme le besoin d’une coordination et d’une collaboration entre acteurs·rices, d’un soutien politique et de l’engagement des parties prenantes, ainsi que de la durabilité des initiatives de paix, qui est souvent mise à l'épreuve par des fluctuations dans le financement, l'évolution des priorités politiques et les changements dans la situation de sécurité.
Voir également la feuille de route Initiative mondiale Santé pour la paix de l’OMS.
f) « Do no harm » et tools à utiliser
Lorsque l’on parle de la santé et de la paix, les participant·e·s s’accordent à dire qu’il y a un besoin d’instruments (tools) pour la mise en œuvre du triple nexus et de la nécessité d’une bonne gestion des conflits sur le terrain. Actuellement, les organisations peuvent s’appuyer sur un outil qui existe déjà, comme le concept de « CSPM/Do no Harm » qui a été évoqué à plusieurs reprises durant la discussion.
Le principe du « do no harm » (ne pas nuire) est ancré dans l'éthique humanitaire et renvoie à l'idée que les actions humanitaires ne doivent pas causer involontairement du tort aux populations qu'elles visent à aider. Il s'agit notamment de prendre en compte les effets négatifs potentiels des interventions d'aide, en particulier dans les zones de conflit ou dans les environnements politiquement sensibles.
En effet, afin de minimiser les risques, les organisations humanitaires et de développement doivent comprendre et traiter les tensions sous-jacentes dans les communautés où elles travaillent, en veillant à ce que leurs interventions n'exacerbent pas les conflits existants et éviter les conséquences imprévues (comme soutenir une partie d'un conflit ou contribuer par inadvertance aux divisions sociales). En résumé, le triple nexus vise une approche intégrée et durable des crises, tandis que le principe « Do No Harm » garantit que les interventions sont menées de manière à ne pas aggraver involontairement la situation.
Cette table ronde a permis de discuter et de réfléchir sur les différents défis et enjeux en matière de triple nexus.
Les participant·e·s s’accordent à dire qu’une approche cohérente et intégrée entre la coopération au développement, l’aide humanitaire et la promotion de la paix peut avoir un impact transformateur sur la santé dans les contextes fragiles et de conflit. En effet, elle permet de répondre à des besoins immédiats tout en jetant les bases de la résilience à long terme et en renforçant la cohésion sociale. Cependant, pour maximiser son efficacité, il est essentiel de garantir une coordination étroite, une sensibilité au contexte local et un renforcement des capacités locales.
En effet, elle permet de répondre à des besoins immédiats tout en jetant les bases de la résilience à long terme et en renforçant la cohésion sociale. Cependant, pour maximiser son efficacité, il est essentiel de garantir une coordination étroite, une sensibilité au contexte local et un renforcement des capacités locales.
Les moyens financiers pour soutenir leurs projets sont une préoccupation pour les participant·e·s. Le financement de l'approche du triple nexus nécessite de surmonter des obstacles structurels, institutionnels et politiques. Avec une coordination accrue, de la flexibilité et de l'innovation, il est possible de créer des mécanismes de financement qui soutiennent efficacement ce modèle intégré.
Enfin, les initiatives de santé peuvent grandement bénéficier d’une approche cohérente et intégrée qui combine coopération au développement, aide humanitaire et promotion de la paix, en particulier dans les contextes fragiles et post-conflit. Une telle approche permet de répondre aux besoins immédiats, garantit un accès équitable aux soins de santé, tout en favorisant une résilience à long terme et une stabilité sociale.